L'église Saint Urbain a subi en 150 ans beaucoup de transformations; elle demeure un édifice fragilisé.
Pierre-Urbain Sartoris banquier était propriétaire de la totalité de la Garenne de Colombes.
A sa mort en 1865, ses héritiers morcellent le domaine en lotissements .
Ils réservent un lot, pour y construire une église et un lot pour une place de marché pour le nouveau village. Les héritiers en assurent le financement mais tout acquéreur d’un lot doit verser une contribution supplémentaire pour édifier l’église. Une chapelle est construite entre 1866 et 1875. Il était coutume dans les familles bourgeoises de donner le même deuxième prénom aux héritiers mâles, en général celui d’un évêque ou d’un pape (Enguerrand, Modéran ou comme ici Urbain chez les Sartoris) . C'est ainsi que la chapelle s'appela Saint Urbain
En 1898, une nouvelle souscription est lancée pour l’agrandissement de la chapelle sur les côtés .
En 1907 la chapelle devient une église, La Garenne se sépare de Colombes en 1910.
Elle fût agrandie en 1935 par l'architecte Gautier qui édifia un nouveau clocher (celui, que l'on voit aujourd'hui ) et agrandit le transept et prolongea la nef au nord .
Il est célèbre pour La grande mosaïque » de La Défense et peut-être un peu moins pour l’ancienne fontaine de la place de Belgique rasée par le maire du Village et son équipe d’ardents défenseurs de l’Esprit Village et remplacée par on sait quoi.
La majeure partie de l'église est donc une construction de plain-pied. La terrain sablonneux sur lequel l'édifice a été construit exigeait une consolidation du sol, ce qui n'était pas possible à l'époque , il s'agit donc d' une construction sur pieux. Seule l'annexe à l'arrière de l'église est construite sur des fondations. Cet ajout est typique de la construction des années 50 en brique de parement avec un toit en terrasse où atterrissaient souvent les ballons de football des enfants qui jouaient sur la place avant qu'une partie soit occupée par un parking.
Le curé du Village, adepte de Twitter mais résolument traditionaliste, verra peut-être son église sombrer. Après avoir béni les ânes, les cartables et fait le ménage dans sa paroisse en éliminant tout ce qui pouvait ressembler à un chrétien sauce Vatican II, il lui restera à bénir des gravats si la fosse du parking ébranle l'église Saint Urbain.
Dormez bien et bonjour chez vous
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